Dès la naissance, la peau de bébé est relativement délicate et sensible, notamment aux petites agressions extérieures, aux irritations… Il faut en prendre soin, dans chaque geste du quotidien : vêtements et textiles, soins pour nourrisson, ou encore lessive. Le nombre de produits disponibles sur le marché pour le linge est assez vaste…, les infos (et les compos) pas toujours évidentes à décrypter. On fait le point, dans cet article, sur toutes les petites choses à savoir pour acheter (ou fabriquer) sa lessive bio en conscience. En bonus : un petit focus sur le savon de Marseille, une valeur sûre !
Décrypter les compositions pour une lessive pour bébé green
Attention au greenwashing !
Les marques de lessives rivalisent d’imagination et de termes marketing pour vanter les mérites de leurs produits. Parfois, c’est carrément pertinent ; d’autres fois, on tombe littéralement dans le greenwashing (ou l’art de se donner une apparence eco-responsable alors que si on gratte un peu… la réalité est tout autre). Attention, donc, aux expressions vendeuses mais qui ne reposent sur aucun label certifié, et affiche une liste d’ingrédients longue comme le bras. Exit les « parfum douceur », « respectueuse de la peau des bébés », « lessive spécial bébé » (spoiler : ça n’existe pas)… Heureusement, il existe des critères (et des réflexes à avoir) pour décrypter les étiquettes des lessives et la liste des ingrédients Inci, et choisir l’option la plus adaptée pour toute la famille.
Les critères à privilégier
- Moins il y a d’ingrédients, mieux c’est !
- Plus c’est naturel, mieux c’est (aussi) !
- Privilégiez une lessive douce la plus neutre possible : avec des agents de lavage naturels et sans parfum.
- Un label ou rien ! Les labels bio et les certifications écologiques, comme « Écolabel » ou « Ecocert », garantissent l’absence de produits nocifs.
- La mention « lessive hypoallergénique » est un plus : cela signifie que la lessive a été testée au niveau dermatologique, et que sa composition limite les risques d’allergies pour les personnes peaux sensibles ou qui font de l’eczéma atopique.
Les ingrédients à fuir absolument
Certains ingrédients sont nocifs pour la santé, pour la peau fragile de bébé et pour l’environnement. Petit florilège des termes qui doivent vous mettre la puce à l’oreille et vous faire choisir une autre lessive :
- Les conservateurs allergènes (avec des noms qui finissent souvent en -thiazolinone, -éthanol…)
- Les parfums de synthèse et les additifs allergisants
- Les colorants chimiques (« de la lessive bleue, tu te méfieras »)
- Les azurants optiques (les « plus blanc que blanc » qui cumulent – à la fois polluants, peu biodégradables, et allergènes)
Faire sa lessive avec du savon de Marseille en paillettes ?
On ne va pas se mentir, c’est avant tout une question de temps, de convictions et d’envies. Si vous êtes tentée par l’aventure du Diy et/ou adepte du Slow Life et des produits naturels, sachez que cette option comporte de nombreux avantages. Les recettes maison séduisent d’ailleurs de plus en plus de parents à la recherche d’alternatives naturelles, peu coûteuses et avec peu d’ingrédients. Vous composez vous-même votre lessive naturelle, écolo et zéro-déchet, sans conservateur ni perturbateur endocrinien (ou autres composants irritants), donc zéro surprise dans le bidon. Sans compter le côté gratifiant d’avoir réalisé sa recette de lessive soi-même (activation maximale de la dopamine, hormone du bonheur – c’est toujours ça de pris !) Au programme : copeaux de savon de Marseille sans huile de palme , bicarbonate de soude, vinaigre blanc et eau. Et c’est tout !

Crédit photo : Ron Lach
La lessive au savon de Marseille et...
Un choix très (trop) vaste (gare aux contrefaçons !)
Tout comme pour les lessives, le savon de Marseille (et ses copeaux) se choisit avec soin (et avec peu d’ingrédients – 6 au grand maximum) ! Il est traditionnellement cuit au chaudron (gage de qualité) par un maître savonnier, et selon un processus de fabrication ancestral. Le cahier des charges est précis : hypoallergénique, sans parfum, sans colorant, sans conservateur. Autre façon de le reconnaître : le vrai savon de Marseille est composé d’huiles végétales à 100% (en général huile d’olives ou huile de coprah) qui lui donnent sa coloration naturelle (verte ou blanche). Une mention 72% (ou Extra Pur) et le nom de la savonnerie qui le confectionne sont également estampillés sur l’une des 6 faces du savon.
Les couches lavables : glycérine or not glycérine ?
Le choix de la lessive peut être un véritable casse-tête lorsque bébé porte des couches lavables. Le challenge : trouver une compo ultra clean (pour les éventuels résidus de produits en contact avec le popotin), sans risque d’encrassage (sous peine de supprimer la précieuse étanchéité des couches)… C’est le bon moment pour vous parler de la glycérine, un agent végétal naturel, très présent dans les savons, qui encrasse – justement – les fibres et les rend moins absorbantes. Voici donc quelques conseils pour une routine de lavage optimale :
- Choisissez de préférence des paillettes de savon de Marseille sans glycérine (et élaborés par une savonnerie artisanale)
- Optez pour un lavage en 2 cycles : le premier à 30° pour enlever un maximum de saletés ; le second à 60° avec ajout de percarbonate de soude pour booster la lessive.
- Évitez d’utiliser de l’adoucissant (il réduit la capacité d’absorption des couches)
Exit les tâches !
Les autres détachants naturels à avoir (absolument) chez soi
Si le savon de Marseille est un incontournable pour le linge, d’autres détachants naturels méritent une petite place dans votre buanderie. Parfois, on les a même déjà sans le savoir ! C’est le cas notamment du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude, du lait chaud ou du jus de citron. Petit bonus : ils sont également tops pour la fabrication de produits ménagers pour l’entretien de la maison.
Savon de Marseille : 1 tâche - 1 solution (zéro problème !)
- Tâche de lait maternel : tamponner avec un tissu propre imbibé de vinaigre blanc, ou saupoudrer de bicarbonate de soude. Laisser agir quelques minutes, puis rincer et laver au savon de Marseille, à la main ou en machine à basse-température (30° max).
- Tâche de régurgitation : savonner à l’eau froide ou tiède (si la tache est récente) ou laisser tremper le vêtement dans de l’eau vinaigrée (si elle date un peu) pour détacher de façon optimale.
- Tâche de selles : Frotter le plus rapidement possible (pour éviter que la tâche ne s’incruste) avec du savon de Marseille et un peu d’eau froide, puis laisser sécher à l’air libre au soleil.

Crédit photo : Karolina Grabowska
Crédit photo 1 : Ron Lach
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