Une maman travaille sur son ordinateur portable, son bébé contre elle sur ses genoux
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    Allaitement et travail : anticiper le jour J

    La rencontre avec votre nouveau-né et les premières tétées ne sont pas si loins, et vous avez enfin trouvé une douce routine. Vous avez appris à reconnaître les signes d’éveil et à accueillir les pleurs de votre nourrisson. Vous avez grandi ensemble et vous avez appris à devenir parent. Vous avez profité de lui 2 mois, 6 mois, 1 an… et la reprise du travail vous semblait encore lointaine. Oui mais voilà, votre congé maternité touche à sa fin et le grand jour approche. Il va vous falloir trouver de nouvelles marques et bousculer un quotidien lacté rassurant. Sur internet, se répand l’idée que retour au travail et sevrage vont de pair. Les questions se multiplient, et c’est tout à fait normal ! Pourtant, il est tout à fait possible de continuer à allaiter son bébé tout en reprenant une activité professionnelle. On peut même prolonger un allaitement exclusif et ne pas recourir au biberon ou à l’allaitement mixte si on le souhaite. Avec cette check list, apprenez à préparer votre reprise sans stress. Car qui dit maman bien préparée dit maman zen, et ça c’est bon pour la lactation !

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    Prévenez votre boss

    Votre employeur pourrait être votre meilleur allié, sait-on jamais ! Faites-lui part de votre décision d’allaiter ou de tire-allaiter tout en reprenant le travail. Il saura vous dire ce qui est prévu au sein de votre entreprise : aménagement, local allaitement, frigo… Vous pourriez être surprise ! Et s’il ne montre pas de bonne volonté, rappelez-lui vos droits en la matière et ce qu’il y gagne : moins d’absentéisme. C’est le moment de lui parler des bienfaits de l’allaitement maternel : les bébés allaités résistent bien aux microbes, merci les anticorps !

    Soyez incollable sur vos droits !

    Selon le code du travail, en tant que salariée, vous avez droit à 2 pauses de 30 minutes par jour jusqu’au 1 an de l’enfant. L’employeur peut choisir de rémunérer ces pauses… ou non. Ça dépend de ce que prévoit votre convention collective. Dans la fonction publique, c’est souvent difficile de les faire respecter mais une loi vient de passer ! Vous avez le droit à une heure par jour aussi (« sous réserve des nécessités du service », sinon ce serait trop facile…). Sur cette heure d’allaitement, vous pouvez tirer votre lait ou faire téter votre enfant.

    Existe-t-il une salle allaitement dans votre entreprise ?

    Voyez avec votre employeur si une salle est prévue pour donner le sein / tire-allaiter  et où elle se trouve (au moins, vous saurez ce qu’il en est !). Le local allaitement est obligatoire pour les entreprises de plus de 100 salariés. Il doit être séparé du local de travail, bien éclairé, et on doit pouvoir y faire réchauffer ses aliments. Attention, si vous bénéficiez d’une salle spéciale,  vous aurez droit à 2 pauses de 20 minutes par jour.

    Le saviez-vous ?
    Le congé d’allaitement a existé pendant une courte période ! Instauré dans les années 50, il a été supprimé dès 1975, au moment de l’avènement des préparations premier âge et du lait artificiel. Une décision qui n’a pas aidé à promouvoir l’allaitement maternel…

    Prévoyez un petit stock de lait d'avance

    Prévoyez un petit stock de lait d’avance (sachets ou pots selon votre préférence) pour ne pas stresser en cas de tirage compliqué à la pause déjeuner. En ayant un ou deux jours d’avance, vous serez plus sereine et saurez qu’une quantité de lait est disponible pour la nounou (ou autre mode de garde), quoi qu’il arrive. Ça enlève de la pression (de manquer de lait la plupart du temps). Cette pression qui engendre du stress et peut causer une baisse de lactation… À titre indicatif, il est conseillé en général de fournir 40 ml/heure de garde environ. Il existe d’autres façons de calculer plus précisément (et de façon plus personnalisée pour bébé) la quantité de lait à prévoir pour la crèche ou la nounou.

    Lisez, partagez, rencontrez !

    • Lisez, lisez, lisez… des témoignages, des livres, des articles sur la reprise du travail
    • Surfez sur les réseaux sociaux (des groupes d’entraide « allaitement et reprise du travail » existent)
    • Rencontrez d’autres mamans allaitantes (et retournent travailler), une association lactée comme la Leche League, une consultante en lactation, une sage-femme…

    Ayez une longueur d'avance

    Devenez imbattable au démontage-remontage de tire-lait, experte en stockage et en conservation du lait maternel, warrior du sac isotherme (vous l’avez, vous savez comment tout organiser en moins de 5 minutes et sans rien renverser), déesse du tire-lait électrique sans les mains (si,si c’est possible). Pensez aux petits accessoires utiles dont vous aurez besoin au moment de la reprise : coussinets d’allaitement, soin à la lanoline, soutien-gorge adapté pour tirer le lait… Et si, en plus de tout cela, vous savez exprimer votre lait manuellement (au cas où un engorgement déciderait de se pointer au travail sans rendez-vous), alors vous êtes plus que prête à reprendre le travail en mode Wonder Woman activé.

    Bourrez-vous d'ocytocine

    Pour maintenir votre production de lait maternel au top, faites-le plein d’ocytocines (avant la reprise du travail, et après !) : allaitement à la demande, contact peau à peau, cododo. Pendant la tétée, vous rechargez votre réservoir affectif (et celui de bébé) tout en boostant naturellement votre production de lait.

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    Anticiper la reprise du travail et poursuivre l'allaitement avec zénitude, c'est possible ! Pour ça, on vous a concocté une check-list zen et lactée !

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